Réaliser un tatouage a souvent une valeur symbolique forte… expliquant que le détatouage l’a forcément tout autant. Considéré longtemps comme techniquement compliqué, le détatouage bénéficie de lasers de plus en plus performants en médecine esthétique, comme le Pico Plus.

Considéré comme une marque indélébile faite avec un dermographe, le tatouage porte dans sa définition même le principal défi du détatouage. C’est a priori indélébile ! Parmi les 10 % de Français tatoués, certains souhaitent pourtant un jour supprimer ce marquage, que ce soit pour des motifs personnels ou liés à leur vie sociale…

Dans un tatouage, l’artiste a déposé volontairement des pigments colorés, localisés dans les couches profondes de l’épiderme, visibles par « transparence ».

Le principe du détatouage est donc relativement simple :

• soit il faut éliminer les cellules contenant ces pigments colorés ;
• soit il faut éliminer ces pigments en les retirant des cellules.

Il existe principalement deux approches.

• Éliminer les kératinocytes pigmentés

Le praticien va réaliser un peeling plus ou moins profond (peeling moyen ou profond) pour créer une dermo-abrasion. Les cellules contenant les pigments sont ainsi éliminées. Un processus cicatriciel prend ensuite le relais pour recréer une peau régénérée, lisse et jeune.

• Éliminer les pigments

Le principe consiste à amener une source d’énergie dans la cellule, pour fragmenter les molécules de pigments : le laser a ainsi un effet photo-acoustique ou de thermolyse.

Ces pigments vont ainsi être lysés et les macrophages du système immunitaire prendront le relais pour nettoyer les débris restants.

Le laser présente donc un intérêt majeur sur le peeling : ce dernier se présente comme une forme de brûlure cutanée, maîtrisée et contrôlée. Le laser a une action beaucoup plus douce, sans réaction inflammatoire marquée et donc sans éviction sociale.

En contrepartie, il faut plusieurs séances avec des délais suffisants, pour tenir compte de la résorption macrophagique naturelle.

Il existe différentes technologies de laser, chacun intervenant sur une longueur d’onde donnée. Chacun aura donc une efficacité différente selon la couleur traitée. C’est pourquoi la technologie Pico Plus constitue une avancée majeure.

Plus qu’un laser, Pico Plus est une plateforme polyvalente, combinant plusieurs lasers. PicoPlus® permet ainsi d’associer des lasers pico- et nanoseconde, pour quatre longueurs d’onde différentes (1064, 532, 595 et 660 nm). Il optimise donc la puissance, la durée d’impulsion, la longueur d’onde et la fluence. Les 5 pièces à main permettent ainsi un travail plus précis sur tous les contours.

L’impulsion en picoseconde ne permet pas seulement de protéger les tissus environnants, elle cible encore mieux le pigment pour le fragmenter de manière plus « fine ». Mieux résorbé, il facilite et accélère le travail de lyse des macrophages.

Une première consultation permet au praticien d’apprécier le tatouage en termes de couleurs différentes. Il va en effet traiter chaque coloris de manière indépendante, sachant que le noir, le bleu et le rouge donnent les meilleurs résultats. Cela permet d’estimer le nombre de séances nécessaires et le devis.

La zone est nettoyée et séchée, avec parfois une anesthésie locale passée sous forme de crème.

C’est quasiment identique à une séance de tatouage, sauf que le stylet du dermographe est remplacé par un laser atraumatique.

Il dépend de l’importance du tatouage et du nombre de couleurs différentes.

En moyenne, il faut compter 5 à 8 séances de 10 à 30 minutes pour faire disparaître les tatouages professionnels, contre 3 à 5 pour traiter les tatouages amateurs.

Un intervalle de 5 à 8 semaines est nécessaire entre chaque séance de détatouage, pour que les macrophages résorbent le pigment fractionné.

Dans de rares, cas, il faut parfois plus de 15 séances pour éliminer un tatouage très dense, avec des pigments acryliques profonds.

Juste après une séance, la peau présente une décoloration blanche, avec ensuite une légère irritation totalement normale.

En dehors d’une dermite, d’un traitement photosensibilisant ou d’antécédents de mélanomes, il n’existe pratiquement pas de contre-indication au détatouage.

Si certains types de laser ne fonctionnent pas sur les peaux mates ou foncées, le laser Pico Plus (le laser Yag « q-switché ») présente en revanche une absorption modérée par les pigments bruns : il permet donc de détruire le pigment anormal, tout en respectant la mélanine naturelle d’une peau noire ou ethnique.

Il est donné à titre indicatif. Le devis établi précise exactement son coût, en fonction du type de tatouage. La séance est à partir de 100 € et jusqu'à 400 € selon la surface à traiter.