Les techniques
Grâce au développement de techniques innovantes, la médecine esthétique a connu un formidable bond ces dernières années, associant efficacité et serment d’Hippocrate : en premier ne pas nuire « Primum non nocere ». Un praticien choisit toujours des solutions reconnues, performantes, à l’innocuité démontrée.
Les principes utilisés en médecine esthétique
Schématiquement, il existe trois grandes stratégies thérapeutiques pour corriger des défauts esthétiques : les méthodes de comblement, de soustraction ou d’induction.
Méthodes de comblement
Injecter des produits volumateurs permet de recréer une structure défaillante.
Principe
Avec l’âge, les tissus conjonctifs perdent en structure : ils s’affaissent. Ainsi se forment les rides dites passives, comme celles du bas du visage ou de la main. Dans d’autres cas, corriger de petits défauts esthétiques impose de redonner du volume, en modifiant les contours (ovale du visage, nez, menton, lèvres,…).
Principales méthodes de comblement
On peut citer par exemple :
- les produits résorbables, comme une injection d’acide hyaluronique (AH) pour traiter les rides statiques ;
- les injections de produits non résorbables, permettant de redonner du volume ;
- l’injection du tissu graisseux du patient, greffe autologue appelée filling ou lipofilling.
Méthodes de soustraction
On parle de méthode de soustraction quand le médecin retire un défaut.
Principe
Corriger le défaut esthétique suppose impose de retirer les imperfections responsables, sans chirurgie. C’est le cas d’un épiderme porteur de ridules, de pigments de tatouage, de poils, de taches pigmentaires (lentigo)…
Principales méthodes de soustraction
Ces techniques de soustraction regroupent notamment :
- le peeling, superficiel, moyen ou profond ;
- la cryolipolyse, pour supprimer les tissus graisseux (lipolyse) par le froid (cryo) ;
- la thermolyse, pour détruire par la chaleur (laser, radiofréquence, électricité…)
On peut considérer l’injection de toxine botulique (Botox) comme une méthode de soustraction, car elle supprime des contractions musculaires (rides d’expression) ou des sécrétions glandulaires (transpiration excessive ou hyperhidrose). C’est un produit à utiliser avec précaution, car il fige les émotions et donne un aspect très artificiel du visage.
Méthodes d'induction
La nature est bien faite et c’est vrai ! Notre organisme est doté de fabuleux pouvoirs, comme la cicatrisation.
Principe des inducteurs cellulaires
C’est le principe des méthodes de bio-induction, avec un concept simple : créer une réaction inflammatoire localisée.
De manière totalement naturelle, l’organisme synthétise des facteurs de croissance, pour favoriser le développement de cellules souches et de fibroblastes. Ces cellules jeunes prennent les relais de vieux fibrocytes défaillants pour produire de nouvelles fibres. Ces protéines redonnent aux structures cutanées leurs propriétés bio-mécaniques : élasticité, fermeté et souplesse, comme une peau jeune.
Principales méthodes de soustraction
On peut citer :
- les fils tenseurs créent un maillage cutané sous la peau, pour un vrai lifting sans chirurgie ;
- l’inducteur tissulaire consiste à injecter un biogel spécial, induisant la synthèse de jeunes fibroblastes ;
- des dispositifs physiques ou mécaniques ciblant le derme, comme le laser fractionné Mosaic, la radiofréquence fractionnée, ou encore le Mesolift.
Quelques techniques utilisées en médecine esthétique
Les principales techniques sont les suivantes :
Méthode de comblement : l'acide hyaluronique
C’est une technique de choix en médecine esthétique.
C’est quoi l’acide hyaluronique (AH) ?
C’est est une molécule naturelle, présente dans le derme de la peau et le cartilage des tissus articulaires. Sa forte affinité à l’eau lui donne une fonction d’éponge» : il crée du volume, il est souple, il est élastique, il amortit.
Comment s’utilise l’acide hyaluronique ?
Il s’utilise en injections locales, dans le derme, pour redonner volume et structure.
Quelles sont les indications de l’acide hyaluronique ?
Les 4 principales indications sont les suivantes :
- traitement médical des rides statiques, sur le bas du visage et des cernes creux ;
- profiloplastie sans chirurgie, pour le nez (rhinoplastie médicale) ou le menton (génioplastie médicale)
- retravailler les contours comme l’ovale du visage, les lèvres ou la mâchoire (jaw contouring)
- gynécologie esthétique.
Méthode d'addition et d'induction : les fils tenseurs ou soft-lifting
Cette pratique de médecine esthétique a révolutionné le lifting médical sans chirurgie en permettant de rajeunir le visage de 10 ans.
Comment les fils tenseurs agissent ?
L’effet des fils tenseurs est double :
- un effet immédiat, mécanique, redonnant de la tension cutanée ;
- un effet en quelques semaines par remodelage du derme par production de nouveaux fibroblastes, redonnant au visage une peau ferme, élastique et souple.
Pour qui les fils tenseurs ?
Ce lifting médical s’avère tout particulièrement indiqué chez :
- des patients jeunes, avec relâchement cutané encore modéré ;
- des patients ayant déjà subi un lifting chirurgical, désireux d’un simple rafraîchissement ;
- des patients ne voulant ni chirurgie, ni anesthésie générale
Méthode induction : l'induction tissulaire
C’est un processus révolutionnaire et quasi-naturel, car actif.
Comment agit l’induction cellulaire ?
Le praticien injecte un produit faisant que l’organisme répare naturellement le défaut esthétique, comme une cicatrisation physiologique, via des facteurs de croissance naturels et des cellules souches.
Quels sont les types d’inducteurs tissulaires ?
Le praticien choisit le plus adapté à chaque cas, avec effet volumateur associé (bio-gel de carboxyméthylcellulose et polycaprolactone) ou sans effet de comblement (biogel d’hydroxyapatite de calcium).